Voilà une seule spéciale, une stratégie et voilà comment, Bryan Bouffier et Xavier Panseri se sont emparés de la 79 ème édition du Rallye Monte-Carlo en passant de la septième place à la première avant de gérer leur avance. Retour sur cette édition qui elle aussi est rentrée dans la légende…
Cette année, Bryan Bouffier et Xavier Panseri, engagés par Peugeot France, ont réalisé un autre exploit en passant, en une seule spéciale, de la septième à la première place. Ils ont, ensuite, magistralement préservé leur position. Peugeot voulait conquérir le « Monte-Carlo du centenaire ».
Triomphe d’une stratégie
La magie du Monte-Carlo, c’est son caractère unique. Les pilotes ont beau être les meilleurs, l’équipe être la mieux organisée, certains choix techniques, de pneumatiques ou des faits de course, peuvent à chaque instant tout remettre en question. Mercredi 19 janvier, à l’issue de la première étape, les 207 Super 2000 ne sont pas devancées sur leur valeur, mais à la suite d’un choix inapproprié de pneus (gommes trop tendres). Vingt-quatre heures plus tard, à la fin de la deuxième étape et avec l’arrivée de la neige, la situation est inversée, avec quatre Peugeot dans les cinq premiers et un Bryan Bouffier passé, en une seule spéciale, de la septième à la première place.
Les 207 S2000 gardent la main jusqu’au bout
Vendredi 21 janvier, la troisième et dernière étape est divisée en deux parties distinctes. Le matin, une seule spéciale est prévue, sur la route du retour à Monaco, puis, après une après-midi de repos, la « Nuit du Turini » est composée d’une boucle de deux spéciales nocturnes, à parcourir deux fois. A 6h30 du matin, lorsque les équipages Peugeot s’élancent, leurs objectifs sont divers. Bryan Bouffier (Peugeot France et son réseau) veut conserver sa première place. François Delecour (Peugeot privée) songe à se préserver du retour de Freddy Loix, troisième. Guy Wilks (Peugeot UK), quatrième, a pour priorité de marquer des points dans le cadre de sa campagne IRC 2011, Stéphane Sarrazin (Peugeot France), cinquième, tient absolument à remonter dans le top trois et Petter Solberg à tomber des chronos !
Avec huit meilleurs temps en treize spéciales, la 207 Super 2000 fut, de loin, la voiture la plus performante de ce 79ème Rallye Monte-Carlo. Dès le matin, Sarrazin en offre un bel exemple en remportant l’ES9. Le soir, il grimpe en quatrième position, mais une boîte de vitesses bloquée sur le quatrième rapport contrarie sa remontée. La 207 S2000 de Bouffier-Panseri se montre d’une fiabilité exemplaire et le pilote Peugeot France gère magnifiquement le rythme de son pilotage pour s’imposer de main de maître. « Je n’étais pas le plus rapide au début et la situation n’a pas été toujours très simple à gérer. C’est la plus belle victoire de ma carrière », s’exclame le vainqueur. « Je me demande si, un jour, une autre pourra être aussi grande. Gagner à Monte-Carlo, c’est magique ! »