Des bords de la Mer Rouge avec Jeddah comme point de départ jusqu’à la cité des sports et de la culture de Qiddiya à proximité de la capitale Riyadh, en passant par les canyons et les montagnes de l’ouest du pays puis par les étendues de dunes de « l’Empty Quarter », la 42e édition du Dakar s’est achevée sur les victoires de Carlos Sainz pour un troisième titre avec une troisième marque de voiture différente.
Au total, 234 des 342 véhicules partis de Jeddah (68,4 %) figurent au classement général final de l’épreuve : 96 motos, 12 quads, 57 autos, 29 SSV et 40 camions. 22 véhicules ayant abandonné en cours de route ont par ailleurs atteint Qiddiya dans le cadre de la formule Dakar Experience.
Autos : Sainz fait de la résistance
Les hommes d’expérience ont gardé le contrôle sur le Dakar, l’épreuve de maturité par excellence. Ce n’est pas Fernando Alonso qui dira le contraire, dont les prestations prometteuses n’ont jamais pu aboutir à un duel espagnol avec son aîné, ni Yazeed Al Rajhi qui poursuit son apprentissage et obtient à domicile son meilleur classement, une 4e place. Les trois pilotes qui occupent le podium totalisent 50 participations en autos et maintenant 14 titres dans la catégorie. La connaissance de la région et la fiabilité d’un Hilux Toyota ayant fait ses preuves donnait la faveur des pronostics à Nasser Al-Attiyah, mais le buggy Mini confié à Sainz n’a jamais dévié de sa route vers le succès. En tête au soir de la 3e étape puis à la journée de repos, El Matador n’a tremblé que sur la 8e spéciale où il a perdu une partie de sa marge sur ses deux plus proches contradicteurs et a finalement résisté à leurs tentatives d’intimidation jusqu’à Qiddiya. Rapidement tenu à l’écart de cette bataille à trois, le Lituanien Vaidotas Zala s’était offert le privilège d’ouvrir le palmarès saoudien du Dakar dans la catégorie, tandis que Mathieu Serradori a signé la première victoire d’étape d’un réel amateur depuis 32 ans à Wadi Al-Dawasir. Il leur faudra encore murir pour viser les sommets.
SSV : Currie à la régularité
Au départ d’une catégorie en plein essor et très ouverte, Casey Currie fait partie des noms à surveiller, au même titre que nombre de ses adversaires. Et le pilote américain a d’ailleurs attendu la deuxième semaine avant de réellement sortir du lot, laissant d’autres concurrents plus expérimentés s’exprimer à l’image du tenant du titre Chaleco Lopez (2 étapes), du vainqueur 2018 Reinaldo Varela (2), du vice-champion 2019 Gerard Farrés (2), du quintuple vainqueur moto Cyril Despres (1) ou encore des jeunes prometteurs Blade Hildebrand (2), Mitchell Guthrie (2) et Aron Domzala (1). Mais si les vainqueurs d’étapes ont été nombreux, tous ont également connu au moins une journée noire qui a mis à mal leurs ambitions de victoire finale sur le Dakar. Currie a de son côté joué la carte de la régularité pour remporter son premier Dakar dès sa deuxième participation au volant de son Can-Am, devant un Sergei Kariakin qui repart lui aussi d’Arabie Saoudite sans le moindre succès au compteur, mais avec la satisfaction d’un podium final, après sa victoire en quads en 2017.
Rendez – vous en 2021 pour une nouvelle édition du Dakar…