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Rallye de Wallonie : Verstappen au bout du suspense

Rallye de Wallonie 2025 - Jos Verstappen

Rallye de Wallonie 2025 - Jos Verstappen

Que ce soit au niveau du plateau, du profil des tronçons chronométrés, du public ou bien entendu du suspense sportif, Ce Rallye de Wallonie aura décidément tenu toutes ses promesses. Cédric Cherain et Jos Verstappen nous ont offert un mano a mano assez exceptionnel où chacun n’a jamais « levé » le pied. La bagarre fut intense et rude mais a malheureusement été stoppée net dans la spéciale n°18 de Naninne où la Porsche 992 GT Rally de Cédric Cherain et Damien Withers a soudainement refusé tout service « Bien sûr, je suis déçu. Au début de la portion de  terre, il y avait quelques grosses bosses et c’est là que le moteur a calé. Je n’ai pas pu faire repartir la voiture. Après quelques essais – et deux minutes de perdues – nous avons quand même pu continuer, sans que je ne répare quoi que ce soit. Peut-être une panne électronique. je suis fier de notre course et du travail accompli par Lionel Hansen et son équipe. Au moins, nous avons montré le potentiel de la voiture. Tous les dieux du rallye voulaient sans doute un autre vainqueur cette fois-ci.»

Jos Verstappen signe ainsi son troisième succès en trois participations au BRC (Haspengouw, Rallye des Ardennes et Rallye de Wallonie) et s’envole au championnat.  « C’était un rallye très difficile, mais l’équipe, mes ouvreurs et mon copilote Renaud Jamoul ont fait un boulot impeccable.» Avec ce « carton plein »  – 3 résultats sur 6 possibles – le pilote hollandais a pris une solide option pour le titre, un objectif clairement défini en début de saison.

Au-delà du résultat brut, on retiendra les débuts en fanfare de cette Porsche 992 GT Rally qui signe une performance exceptionnelle. Plus rapide sur six des huit épreuves spéciales différents de l’épreuve namuroise (13 meilleurs temps contre 7 pour Verstappen), Cédric Cherain était parti pour imposer sa monture dès sa première sortie. Evidemment, le profil de ces tronçons chronométrés et le beau temps qui a régné sur la région namuroise ont favorisé le bolide allemand. Comme le souligne Jost Verstappen, les voitures de la catégorie Rally 2 restent les armes idéales pour un championnat de Belgique. Certes, mais on ne peut que souligner l’apport pour le spectacle et le suspense de ce type de voitures. Les réactions du public ne laissent pas le moindre doute à ce sujet.

De bagarre, il en a été aussi question pour les places sur le podium. Après que la Porsche soir retombée au 6e rang, Vincent Verschueren, Adrian Fernémont et Niels Reynvoet se sont battus dans les deux derniers chronos, non pas pour la troisième mais bien pour la deuxième marche du podium. Malgré des chronos très convaincants tout au long de la journée, le vainqueur de l’édition 2024n’a pas pu combler le retard accumulé le samedi et termine 4e. Adrian Fernémont a lui tout donné jusqu’au bout pour finalement pointer à l’arrivée de la dernière spéciale, à Wartet, avec un avantage de… un dixième de seconde sur la Citroën de Vincent Verschueren. Celui-ci ne décolérait pas : «J’ai été gêné par la Porsche de Cédric dans les derniers hectomètres de la spéciale. Je perds 3 secondes dans l’aventur. Mais bon, le duel était de toute beauté et on était handicapé avec notre boîte courte par rapport à la boîte longue des Skoda.». Adrian Fernémont termine donc à une très jolie deuxième place. «C’était l’objectif de monter sur le podium. J’ai pris progressivement le bon rythme après avoir peaufiné les réglages de la Skoda de chez Racing Technology. Je suis évidemment très heureux et encore plus heureux de partager ce moment avec Eric Borguet qui a repris du service après près de dix ans d’absence…»

Derrière Cédric Cherain, finalement 5e, Bastien Rouard et Félicien Poncelet (Skoda Fabia) ont réussi un bon rallye, avec de très bons chronos le dimanche. Mais comme Reynvoet, Bastien Rouard n’a pas pu combler le retard concédé le samedi suite à un mauvais choix de pneu. Tom Rensonnet est sans doute avec Cédric Cherain, le pilote le plus déçu du top 10 : «J’ai eu constamment des problèmes de valve de turbo et je n’ai pas pu tenir le rythme que j’aurais voulu.» 

Thibaut Mazuin (Skoda Fabia) a lui effectué une course régulière, mais a été retardé par deux crevaisons. Il termine 8e et premier du deuxième peloton des Rally 2.

Sympa de voir le nom de Patrick Snyers figurer dans le Top 10 et terminer deuxième du peloton Porsche. Au volant d’une 997 GT3 dépassée en performances par les 991 et autres 992, le sexagénaire n’a rien peu de son sens de l’attaque même si il était un peu désabusé : «Je ne peux pas faire mieux avec cette voiture. C’est une super bonne caisse, mais elle a le poids des ans… Mais je me suis bien amusé ». Nicola Stampaert (Skoda Fabia), pas complètement habitué au parcours, complète le top 10.
En Junior BRC et en Stellantis Motorsport Rally Cup Belux, la victoire finale est revenue à Lander Depotter, après que le leader Nard Ippen soit sorti de la route le dimanche matin. Lukas Thiele a terminé deuxième de la Stellantis Cup, devant Corentin Fiasse, qui a terminé deuxième du Junior BRC. Lény Cols  (Renault Clio R5) remporte le BRC Trophy et Thomas Carlier (Ford Escort) la catégorie historique.
Dans le rallye VHRS, c’est Pierre Louys et Dominique Lejeune qui s’imposent en VHRS65 au volant de leur MGB GT V8. René Georges et Romain Lahaye (VW Golf) sont deuxièmes et le podium est complété par la Ford Escort de la paire Bartholémy-Lienne. Christophe Baillet qui pointait à l’issue de la première journée a dû renoncer.

En VHRS50, succès pour Patrice Simon et Christian Bernard (Porsche 924 S) devant Vanrrewaere-Cracco (Nissan Sunny) et Thibaut-Souka (Mazda 323).

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