Programmé ce week-end, le Rallye de Wallonie constituera la cinquième manche du Kroon-Oil Belgian Rally Championship. Il s’agit de la troisième des six manches « Championship », qui sont cruciales pour l’établissement du classement final du Championnat de Belgique. Quasiment tous les ténors de la compétition seront ainsi de la partie à Jambes. Au menu figurent 21 étapes spéciales, totalisant 188 km contre le chrono. À la fois rapide et technique, le parcours du Rallye de Wallonie est la garantie d’assister à des passages « gros cœur », surtout dans la catégorie reine, où les écarts ont toujours été particulièrement réduits ces dernières années. Il n’en ira pas autrement ce week-end, et c’est ce qui fait du rallye une discipline tellement passionnante. Dans notre pays, le rallye est un sport très populaire, grâce évidemment à notre locomotive Thierry Neuville en WRC, mais aussi naturellement à l’aura et la promotion du Kroon-Oil Belgian Rally Championship, qui est le championnat national le plus relevé.
Pour rappel, la décision d’élargir cette saison le championnat à 13 manches permet d’offrir aux concurrents une plus grande variété d’épreuves, mais aussi la possibilité de compléter leur programme habituel lors des épreuves « Championship » de participations à des épreuves « Cup » à domicile ou dans des régions qui sont importantes pour leurs sponsors. Au classement final, seuls les 7 meilleurs résultats sont retenus, dont maximum 2 obtenus lors d’une épreuve Cup.
Avec Bastien Rouard, Maxime Potty est le seul pilote à avoir déjà pu marquer cette année des points dans quatre épreuves. Mieux encore, il a décroché par trois fois le score maximal. Toutefois, il convient d’émettre encore une réserve quant à sa victoire au TAC Rally, l’appel de Cédric Cherain contre sa pénalité n’ayant pas encore été traité. Son avance semble donc considérable, mais la saison est encore longue. Et des actuels candidats à la couronne, seul Cédric Cherain a déjà inscrit son nom au palmarès du Rallye de Wallonie, épreuve qu’il a remportée en 2015. L’an dernier, le Liégeois avait fait forte impression auprès de tous les suiveurs avec ses meilleurs temps au volant d’une Porsche 997 GT3. Si Maxime Potty bénéficiera d’une position de départ idéale, le rôle de favori est sans doute dévolu à Cédric Cherain, qui s’est désormais parfaitement habitué à sa Hyundai i20 N Rally2. Il en va de même pour Bastien Rouard, qui a fait à Tielt la promesse de se battre pleinement pour la victoire sur les spéciales rapides du Rallye de Wallonie.
Dans le clan Citroën, outre Maxime Potty et sa Citroën C3 Rally2 de PH Sport, nous pouvons aussi attendre des chronos de choix de la part de Cédric De Cecco, malchanceux lors des deux derniers rallyes. L’an dernier, Cédric De Cecco était passé près du podium à Jambes. Il ne faut pas oublier non plus Sébastien Bedoret, que l’on retrouvera au volant d’une VW Polo GTI Rally2 à la place de Gino Büx, en revalidation après son accident du Rallye des Ardennes. Sébastien Bedoret ne découvrira la Polo, qui semble taillée pour ces spéciales rapides, que cette semaine. S’il manquera sans doute de rythme, Sébastien Bedoret a déjà terminé sur le podium à Namur lors de sa dernière saison complète en Skoda. Juste derrière ces ténors, on retrouvera encore d’autres pilotes de Citroën C3 Rally2 tels que Niels Reynvoet, qui vise résolument une place d’honneur, Tobias Brüls, Christophe Verstaen et John Wartique, qui viseront les points en C3 Rally2 Cup.
Dans le clan Skoda, il faudra évidemment être attentif aux chronos de Thibaud Mazuin, qui souhaite signer un bon résultat à domicile, mais aussi d’Émile Breittmayer, qui espère cette fois boucler un rallye sans connaître de soucis, et Étienne Monfort, l’un des candidats à la victoire en Master Cup. De belles références pour Tony Lattaque, qui pilotera la Fabia du team Racing Technology. Nous assisterons aussi au premier duel direct entre Tom Boonen, qui fera ses débuts en Fabia Rally2, et Junior Planckaert, qui cherchait à Tielt à trouver la confiance qui était pourtant la sienne à Dinant. Un duel qui sera suivi de près par les fans de cyclisme. Quant à Jimmy D’hondt, il sera aussi de la partie sur sa Ford Fiesta Rally2. Pour sa part, Loris Nuyts poursuivra son apprentissage de la Citroën DS3 R5.
Les Porsche les plus rapides se mêleront sans aucun doute aussi à la bagarre entre les Rally2. Il ne faudrait pas oublier Olivier Collard, qui avait terminé voici deux ans au 6e rang du Rallye de Wallonie avec une Porsche 997 GT3. Ni bien sûr Gunther Monnens, qui avait signé l’an dernier des chronos de premier choix en fin de course. Ils affronteront également Marvyn Henrard, Christophe Daco, Romain Delhez, Laurent Léonard et Henri Schmelcher.
Il y aura évidemment encore bien d’autres choses à voir lors de ce 40e Rallye de Wallonie, qui proposera samedi soir deux passages sur la spéciale-show de la Citadelle. Rendez-vous samedi matin à Jambes pour le départ de ce Rallye de Wallonie. Le nom du vainqueur sera connu dimanche aux alentours de 15h30