Après avoir défendu les couleurs de la marque au A fléché au Monte-Carlo, puis en Italie, en Belgique et en Slovénie, la dernière étape du programme international de Manu Guigou l’amènera en Espagne, et plus précisément en Catalogne à l’occasion du RallyRACC Catalunya – Costa Daurada.
La Catalogne rappellera d’excellents souvenirs à Alpine puisque la Berlinette avait remporté le Rallye Barcelone-Andorre avec Bernard Tramont à son volant il y a cinquante-cinq ans. Les mêmes acteurs s’illustraient ensuite au sein du Championnat d’Espagne avec le titre en 1967 et 1968, mais aussi un podium au Rallye d’Espagne 1967 avant que différentes versions de l’A110 se succèdent aux avant-postes avec un succès populaire jamais démenti jusqu’aux années 1980.
« L’Espagne a toujours occupé une place importante dans l’histoire d’Alpine et j’ai hâte de m’y rendre pour ressentir la ferveur du public autour de la nouvelle A110 », se réjouit Manu Guigou. « J’ai déjà disputé le RallyRACC Catalunya en 2003 et 2004, mais le parcours qui nous attend n’a absolument rien en commun avec celui que nous avons connu. Toutes les spéciales ont changé et nous repartirons de zéro. »
Dans la foulée de sa visite aux pilotes de l’Alpine Elf Europa Cup le week-end passé au Circuit Paul Ricard, le Champion de France deux-roues motrices en titre a ainsi repris ses préparatifs avec le Team Joffroy.
« Nous abordons la dernière manche du calendrier au terme d’une séquence intense avec quatre épreuves en deux mois et demi », poursuit l’ambassadeur de l’Alpine A110 Rally. « Entre les préparations à l’atelier et les rallyes à proprement parler, le programme était extrêmement chargé. Après avoir étudié les spéciales, le profil est plutôt typé circuit avec des routes relativement larges demandant une précision extrême sur les trajectoires. Le terrain devrait forcément plaire à l’Alpine, mais il faudra garder à l’esprit que la chaussée risque d’être grandement polluée en partant après une trentaine de quatre-roues motrices qui exploiteront toutes les cordes. Comme toujours, nous pourrons toutefois compter sur les pneumatiques Michelin pour affronter ce défi. Je tiens d’ailleurs à saluer la qualité de leurs services, notamment dans l’Hexagone avec le Ceerta, qui ne cesse de tirer ses prestations vers le haut. »
Deuxième du classement général à douze unités du leader, Manu Guigou n’a certes plus son destin entre les mains, mais il pourrait souffler la couronne dans certaines conditions au sein de ce duel final qui verra Alpine remporter son premier titre international en rallye depuis le premier Championnat du Monde en 1973.
« Le titre sera difficile à aller chercher, mais tout reste possible », conclut Manu Guigou. « Deux petites mésaventures nous ont coûté extrêmement cher, mais nous nous appliquerons et nous ne lâcherons rien pour défendre nos chances jusqu’au bout en marquant un maximum de points. Nous devons le faire pour nous, pour l’ensemble de nos partenaires ayant soutenu cette aventure, mais aussi pour Alpine au moment où son retour en compétition prend toujours plus d’ampleur avec l’annonce du programme en LMDh dès 2024. Cela inscrit la marque dans une nouvelle étape de son développement à l’étranger, tout comme nous l’avons fait cette année, et il me tarde de tous nous voir apporter notre pierre à l’édifice pour qu’Alpine puisse pleinement se réapproprier son aura internationale. »
Longtemps le seul rallye sur surface mixte du mondial, le rendez-vous espagnol se concentre exclusivement sur l’asphalte cette année. Dix-sept spéciales entre les collines de la Costa Dorada et les plages catalanes attendent les concurrents. Un pilotage à la fois fluide et offensif sera requis pour gagner de précieux dixièmes de seconde dans les cordes, tout en évitant des crevaisons sur les bas-côtés qui pourraient s’avérer extrêmement pénalisantes. Les routes deviendront de plus en plus glissantes au fil des passages, amenant de nouveaux défis dans les deuxièmes boucles.