Jean-Baptiste Franceschi a vécu une saison unique en remportant le titre national sur terre et malgré la pandémie de COVID qui a amputé une partie de ses programmes, il a pu débuter avec la C3R5 dans la combinaison de pilote officiel sur asphalte, rouler en Italie et essayer une C4 WRC. Retour sur sur 2020 avec le très rapide Jean-Baptiste Franceschi !
Rallye – Infos : Bonjour Jean-Baptiste Franceschi, ta saison s’est terminée il y a quelques jours du coté de l’Italie et tu viens d’être titré Champion de France des Rallyes Terre qu’est que cela représente pour toi ?
Jean-Baptiste Franceschi : Pour moi ce titre ça représente beaucoup ! Ce fut une année particulière car je n’ai pas pu m’exprimer totalement sur asphalte. Mais nous avons pu montrer ce programme en parallèle avec PH Sport et Jean Charles Beaubelique. En fait, je ne savais pas trop ce que ça allait donner en quatre roues motrices sur cette surface. Mais au final, on a réussi a se battre pour la gagne à chaque fois et être Champion de France. Alors oui il n’y a eu que deux épreuves mais j’ai été là en étant performant.
Rallye – Infos : On va revenir sur ta saison sur asphalte qui n’a pas été ce qu’elle devait être, tu as vécu comment cette saison ?
Jean-Baptiste Franceschi : Nous avons fait que 30 % du programme c’est un peu frustrant mais bon on a eu la chance d’être officiel Citroën Sport et c’est quelque chose de magique ! C’est exceptionnel d’être dans une voiture d’usine avec une équipe professionnelle à ses côté et quand je vois d’où je viens avec mes moyens c’est juste magique !
Rallye – Infos : On t’a vu avec une Skoda au Tuscan Rally en Italie et le résultat sincèrement ne reflète pas la performance, tu pouvais jouer la victoire, tu en as pensé quoi ?
Jean-Baptiste Franceschi : La crevaison impacte vraiment la performance finale c’est certain. Mais on était dans une super équipe qui m’avait fait débuter la saison passée en R5 (SPORTEC engineering). Quand tu vois qui était au départ avec les Basso, Crugnola ou Bulacia qui est en tête du WRC3 on espérait se rapprocher d’eux en début d’épreuve. En plus on découvrait le rallye avec une Skoda de première génération, ce sont des petits détails qui faisaient qu’on partait pas tout à fait à armes égales mais au final on se bat avec eux et on arrive même à être devant. Ça prouve que sur la terre je suis bien après on a bien regardé les caméras et je ne vois aucun impact, on touche rien, ça se joue à pas grand chose…
Rallye – Infos : Fatalement on va te poser la question de 2021 et de la saison prochain, sais tu déjà de quoi sera fait ton futur ?
Jean-Baptiste Franceschi : Alors dans ma tête j’ai envie de repartir en R5 car au final je n’ai qu’une très faible expérience de ces autos. Donc ma première idée serait de prolonger mon programme en France en repartant sur asphalte et mixer avec la terre. Car très sincèrement je n’ai pas pas assez d’expérience pour aller en mondial car le niveau est tout autre.
Rallye – Infos : Et l’ERC ce serait pas une évolution logique pour toi ?
Jean-Baptiste Franceschi : On en a parlé aussi et ça m’intéresse énormément d’autant que je connais déjà quelques rallyes. Ce serait l’occasion d’en découvrir d’autres. C’est une voie à laquelle je pense aussi mais voilà le budget c’est le nerf de la guerre ! On décidera en fonction des budgets mais si je peux on fera une ou deux manches !
Rallye – Infos : Tu repartiras avec Citroën ?
Jean-Baptiste Franceschi : Avec tout ce qui se passe, il y a de grosses restrictions budgétaires et c’est compliqué. Ils n’ont pas encore de vision sur 2021 et ils savent pas de ce que sera fait l’année prochaine. Après 2021 c’est demain et oui j’aimerai savoir rapidement…
Rallye – Infos : Quel souvenir gardes tu de 2020 ?
Jean-Baptiste Franceschi : Assurément le Touquet car débuter avec la C3R5 en tant qu’officiel c’était un rêve. Après bien-sur il y a la victoire au Terre de Lozère !
Rallye – Infos : Puis le Père Noël est passé avant l’heure avec ces quelques kilomètres en C4 WRC !
Jean-Baptiste Franceschi : Ah oui et c’est grâce à mon ami Cyrille Féraud que j’ai pu monter dans la C4 WRC d’autant que c’est châssis qui a vu Sébastien Ogier s’imposer pour la première fois. Il m’avait toujours dit si un jour je fais une journée d’essais tu viendras et il m’a laissé le volant sur plusieurs runs. Après ça reste une auto très difficile à conduire et il faut beaucoup de kilomètres et s’engager beaucoup avec elle. Moi qui sort de la C3 R5 on voit les douze ans treize ans qu’il y a entre les deux voitures. Mais ce fut une expérience unique.