Grégoire Munster et Louis Louka (Hyundai i20 R5) ont remporté ce dimanche le Rallye Castine – Terre d’Occitanie. Munster a remporté six des douze spéciales au programme, et au bout du compte, il s’est imposé avec un avantage de 47 secondes sur Jean-Baptiste Franceschi. Charles Munster (Peugeot 208 Rally T4), qui avait subi une double crevaison le samedi, a été frappé par un bris de direction et de transmission le dimanche. Du côté des historiques, Gérard Marcy (Porsche 911 Carrera RS) a assuré un deuxième podium à BMA. Après une lutte de toute beauté, Marcy a en effet terminé en deuxième position, s’imposant comme le meilleur concurrent en deux roues motrices. Francis Heyse (Porsche 911) a loupé de très peu le podium pour son premier rallye, terminant en quatrième position.
Après avoir pris part aux compétitions WRC, ERC et BRC, Grégoire Munster était au départ du Rallye Castine – Terre d’Occitanie ce week-end, épreuve entrant en ligne de compte pour le Championnat de France sur terre. Après ses participations sur ce type de surface en Lituanie et en Estonie, il rejoignait au départ son frère Charles Munster, Gérard Marcy et Francis Heyse, déjà engagés à ce Rallye Castine – Terre d’Occitanie. La Hyundai a donc pris la direction de Bretenoux.
La particularité des épreuves du Championnat de France sur terre, c’est l’absence de reconnaissances avant l’épreuve. Les concurrents découvrent en effet le parcours avec leur bolide de course le matin de chaque journée de course, à une vitesse maximale de 80 km/h. Après un premier passage en reconnaissances, les bolides passent en mode course la deuxième fois. “Après ce premier tour réservé aux reconnaissances, Louis et moi avons regardé les images on-board, ce qui nous a permis de profiter d’un deuxième passage sur le parcours, et dans la foulée de corriger les notes. Après quoi, il a d’emblée été possible d’attaquer à fond dès la première spéciale’’, commente Grégoire Munster.
Avec succès, puisque le Belgo-Luxembourgeois s’imposait comme le plus rapide lors de la spéciale d’ouverture, afin de crever dans le deuxième tronçon, et ainsi perdre le commandement de la course pour 27’’1. Après un petit écart lors de la troisième spéciale, Munster achevait la première journée avec deux meilleurs chronos, ce qui lui valait la place de leader avec un avantage de 17’’8 sur Durbec. Le dimanche, Grégoire Munster et Louis Louka ont une nouvelle fois signé trois scratches. Leur domination absolue, et leurs chronos très constants, se traduisaient par une retentissante victoire. Pour la première fois depuis 2013, un étranger s’imposait donc dans le cadre d’une manche du Championnat de France. Il s’agit en outre de la première victoire d’une Hyundai dans cette compétition. “Pour les fans et les organisateurs, cette victoire était sans doute étonnante, mais Louis et moi nous sentons toujours plus à l’aise dans la voiture au fil des épreuves, commente Grégoire Munster. Il ne faut pas oublier que Nasser Al-Attiyah, triple vainqueur du Dakar, possède une sacrée expérience sur la terre, et que nous avons vaincu le Champion de France en titre, Thibault Durbec, et Franceschi, vainqueur de la manche précédente du championnat. On peut donc se targuer d’un bon rallye, qui n’a cependant pas été parfait. Il nous faut absolument éviter ces petites fautes. Sans cela, nous aurions pu profiter d’un avantage encore plus important dès le samedi soir.’’
Charles Munster a disputé sa troisième épreuve au volant de la Peugeot 208 Rally T4 Green Energy. Après la neutralisation de la première spéciale, il a signé un deuxième puis un troisième temps. Dans la quatrième spéciale, il a crevé à deux reprises, endommageant la direction de sa Peugeot. Comme un bon classement n’était plus possible, le Belgo-Luxembourgeois a décidé de consacrer le dimanche à un apprentissage maximal. Il a hélas coupé un peu fort un virage dans la première spéciale, ce qui a endommagé la transmission, tandis que la direction cassait de nouveau. “Un tel abandon est difficile à digérer, mais cela fait partie de l’apprentissage. J’ai coupé un mètre de trop le virage, avec les conséquences que l’on sait. Mais je veux retenir le positif. Dès la première spéciale, je me suis senti très bien dans la voiture, mon rythme était bon et les chronos suivaient. J’aurais bien évidemment aimé rouler plus longtemps dimanche, mais ça n’a hélas pas été possible’’, conclut Charles Munster.
Dans les rangs des voitures historiques, BMA a brillé. Gérard Marcy a en effet achevé l’épreuve au deuxième rang général, remportant le classement réservé aux deux roues motrices. Marcy avait entamé l’épreuve de manière prudente le samedi, avant de signer à quatre reprises consécutivement le troisième meilleur temps, ce qui lui permettait de conclure la journée en troisième position. Dimanche matin, le Belge se portait d’emblée à la deuxième place, prenant les commandes du classement des voitures à deux roues motrices. Une prestation de toute beauté pour le duo Marcy-Leyh.
Encore plus remarquable est la quatrième place de Francis Heyse, qui a achevé son tout premier rallye en quatrième position. La première boucle du samedi, le pilote l’avait plutôt abordée comme un deuxième passage en reconnaissances. Dimanche après-midi, les chronos suivaient, et la journée se terminait par un troisième meilleur temps, tandis que la Porsche pointait en cinquième position au moment de rejoindre le parc d’assistance. Heyse adoptait la même méthode le dimanche, et un deuxième meilleur temps dans l’avant-dernière spéciale lui permettait de conclure l’épreuve en quatrième position. Une sacrée performance !