La semaine prochaine se disputera le Ardeca Ypres Rally. Bernd Casier et Pieter Vyncke seront au départ sur une toute nouvelle Skoda Fabia RS Rally2 du team PTR Racing. L’assistance sera assurée par la propre structure du pilote, Casier Sports Team, gérée par Roeland Verschaeve, avec le support de quelques techniciens de l’équipe PTR Racing.
Avec cette Skoda Fabia RS Rally2, Bernd Casier entend bien se rapprocher au maximum des ténors à Ypres. Ce samedi, il effectuera un essai important dans le cadre du Rally van Wervik.
La participation de Bernd Casier au Ardeca Ypres Rally était planifiée depuis le début de la saison, mais le choix de la Skoda est une surprise. L’explication de ce choix trouve son origine dans le tonneau survenu au shakedown du Rallye d’Antibes début mai. « Nous avions dû longtemps attendre et nous nous sommes élancés dans ce shakedown avec des pneus froids. J’avais choisi des pneus durs. Il faut évidemment un certain temps pour les amener à température, mais on ne sait jamais vraiment à quelle vitesse cela peut se faire. Au premier freinage, la voiture a décroché brutalement. Nous avons touché à l’intérieur du virage et sommes partis en tonneau. Après cette sortie, Pieter Tsjoen m’a envoyé un message, disant qu’il était temps pour nous de choisir une ‘vraie voiture de pointe’ pour Ypres. Une Skoda Fabia RS. C’est comme ça que tout a commencé. En choisissant cette Skoda, l’équipe aura le temps de complètement démonter la Fiesta et de la reconstruire. Nous n’avons donc pas acheté la Skoda », explique Bernd Casier, qui effectuera ce samedi ses premiers tours de roues au volant de la Skoda Fabia RS Rally2.
« La voiture vient à peine d’être lettrée et j’espère pouvoir la faire un peu rouler sur la route vendredi afin de découvrir tous les boutons. Le vrai test, ce sera la première spéciale à Wervik, où nous roulerons vraiment pour découvrir la voiture. Je ne prendrai pas de risques », poursuit Bernd, qui est curieux de voir la différence par rapport à son habituelle Ford Fiesta Mk2 Rally2. L’an dernier, Bernd avait terminé 9e à Ypres au volant de la Ford, qui ne disposait pas des mêmes évolutions que la voiture d’usine du vainqueur, Adrien Fourmaux. « L’an dernier, je me demandais dans quelle mesure mon retard s’expliquait par la voiture. J’avais l’impression de bien rouler et que la marge était très réduite. La Skoda est aujourd’hui l’une des meilleures Rally2 du marché. Nous devrions donc logiquement être plus proches de la tête du rallye. Je suis curieux de voir où je peux me situer. Si je parviens à retrouver directement la confiance qui s’est envolée dans ce tonneau à Antibes, j’entrevois certaines possibilités… »
Secondé depuis 2012 par Pieter Vyncke, Bernd Casier demeure l’un des grands spécialistes du Ardeca Ypres Rally. En 2016, il montait sur le podium (3e place) et a terminé quatrième pas moins de cinq fois, notamment en 2010 au volant d’une Skoda Fabia. Depuis, naturellement, les spéciales ont beaucoup changé. « Les petites routes étroites d’Ypres ont quasiment toutes été refaites. Avant, elles étaient bien plus bosselées et il fallait savoir s’il était préférable de rester à droite ou à gauche pour éviter les parties les plus bosselées. Ce n’est plus le cas et la connaissance du parcours est donc beaucoup moins prépondérante. Dès lors, les pilotes étrangers peuvent réaliser des excellentes performances dès leur première participation, ce qui n’était pas évident par le passé », explique Bernd Casier. « En ce qui me concerne, je serai bien préparé. Mais ne vous attendez pas à me voir passer chaque soir des heures devant les vidéos onboard. Je ne suis plus aussi fanatique. Depuis quelques années, je vais souvent faire des rallyes à l’étranger, où il est important de pouvoir rouler aux notes sur un parcours que l’on ne connaît pas après deux ou trois passages en reconnaissance. Il est normal d’hésiter dans certains endroits. En Belgique, tout le monde connaît les spéciales par cœur. Chez nous, les pilotes roulent à 110% du départ à l’arrivée. La moindre hésitation se paye cash. C’est donc plus compliqué quand on manque de rythme. Mais je suis quand même curieux de voir où je pourrai me situer par rapport aux meilleurs », conclut Bernd Casier.