Dans l’histoire du Ardeca Ypres Rally , seul Pieter Tsjoen est parvenu à s’imposer à la fois comme pilote et comme copilote.
Cette année, il pourrait y ajouter une victoire en qualité de patron de team puisqu’il défendra en compagnie de Freddy Loix les couleurs de PTR Racing, l’équipe qu’il a fondée après sa carrière active.
La performance de Pieter Tsjoen peut en théorie être égalée cette année puisque Fred Miclotte disputera pour la première fois Ypres au volant. Dans le passé, il s’est déjà imposé à trois reprises aux côtés de Freddy Loix. Et il possède également son propre team, SXM. Frederic Miclotte peut donc miser sur tous les tableaux à la fois.
« Je suis quelqu’un qui a beaucoup de casquettes », reconnaît d’ailleurs volontiers Frederic Miclotte. Car est-il aujourd’hui un pilote qui joue souvent le rôle de copilote, ou bien un copilote qui aime prendre aussi régulièrement le volant ? À moins qu’il ne soit le responsable de team qui assure de manière originale la promotion de ses voitures de rallye…
« Toute ma vie, j’ai été copilote. J’ai quasiment tout fait et vécu pas mal de choses. Il n’y a qu’avec Jourdan Serderidis que je m’installe encore parfois dans le baquet de droite car je continue à prendre du plaisir en copilote. Surtout qu’avec Jourdan, c’est généralement sur la terre, ce qui reste quelque chose de spécial. »
Cette année, Fred Miclotte sera pour la première fois au départ à Ypres derrière le volant. « En tant que pilote, c’est un monde totalement nouveau qui s’est ouvert devant moi. Au début, cela se limitait à un rallye par an. Rapidement, c’est devenu trois rallyes régionaux. En concertation avec Nicolas T’Joen et nos sponsors, nous avons décidé de disputer cette année l’intégralité du BRC afin que je progresse en tant que pilote. Cela reste un hobby, même si nous l’abordons de manière très professionnelle. Chaque rallye exige une préparation quasi extrême, pour l’organisation, les reconnaissances, les onboards, etc. Dans le Westhoek, je n’en serai qu’à mon 20e rallye comme pilote. J’ai donc encore tout à découvrir. »
Fred Miclotte ne possède d’ailleurs pas énormément de connaissance du parcours puisque sa dernière participation à Ypres remonte déjà à 2013, l’année de la dernière de ses trois victoires. « Mes souvenirs sont assez lointains, mais les spéciales mythiques comme celles du Kemmelberg ou de Watou restent ancrées dans les mémoires. Personnellement, je pense avoir un peu repris la façon de piloter de Freddy Loix, dont j’ai énormément appris. C’est à ses côtés que j’ai gagné Ypres en 2010, 2011 et 2013. Il se concentrait surtout sur les changements de direction, comme les Tés. C’est pour ces virages qu’il recherchait le meilleur réglage. Dans les enfilades, tout le monde était de toute manière à fond et ce n’est donc pas là d’après lui que l’on pouvait faire la différence. Et souvent, ce fut la clé du succès pour Freddy. »
« Ypres reste toujours Ypres. Pour moi et beaucoup d’autres, ce rallye demeure le plus grand de Belgique. Sur le plan de l’organisation aussi. Le vendredi, il faut trouver le bon équilibre entre la volonté de rester avec le groupe de tête et quand même conserver une certaine marge. Souvent, lors du Ardeca Ypres Rally, c’est le grand ménage dès le vendredi. La deuxième journée, on peut garder le même rythme ou choisir de hausser un peu le tempo. Je vise prudemment une place dans le Top 10. Et j’espère que les autres représentants de SXM Compétition, à savoir Gilles Pyck, John Wartique, Philip Barbier et Etienne Verbeke, tireront aussi leur épingle du jeu. Si l’un d’eux rencontre un problème, je n’hésiterai pas à plonger sous la voiture à l’assistance. Nos clients seront toujours prioritaires. »