Dimanche 6 décembre 2020, 12h50, Sébastien Ogier franchit l’arrivée de la Power Stage du Rally Monza, et s’adjuge un exceptionnel 7ème titre de champion du monde. Pour vous, Rallye Infos revient sur les performances des pilotes de ce rallye plein de rebondissements.
Avant toute chose, nous retenons un rallye conspué par la communauté lors de son ajout au calendrier du WRC, qui s’avéra finalement très passionnant à suivre, et extrêmement bien organisé pour une première en mondial.
Même si nous ne sommes pas fan des passages sur le circuit avec les chicanes artificielles, les portions sur terre étaient très sympa à suivre et les spéciales n’avaient rien à envier à celles du rallye Monte-Carlo. Dommage que 2 d’entre elles aient été annulées.
En ce qui concerne les performances individuelles, voici nos coups de cœurs et nos déceptions :
Les coups de cœur :
– Ogier. Excellent de maîtrise lorsque le terrain devient compliqué. Il rejoint Juha Kankkunen en devenant le second pilote de l’Histoire à devenir champion du monde avec 3 constructeurs différents.
– Sordo. Toujours dans le coup, Sordo est comme le vin, il se bonifie avec le temps. C’est un pilote très précieux pour un constructeur.
– Tanak. Il savait très bien que le championnat était plié pour lui, et il a fait le job pour assurer des points importants pour le titre constructeur.
– Evans. Il a fait preuve d’un fair-play « so british » après être sorti de la route, faisant ralentir Ogier et les concurrents suivants pour pas qu’ils se fassent piéger à leur tour.
– Katsuta. Première victoire de spéciale et première Power Stage pour le pilote nippon. Même si tout était joué et que personne ne voulait plus prendre de risque, c’est très bon pour le moral de finir la saison sur une note pareille. Surtout après sa bévue de la première spéciale.
– Fourmaux, Solberg, Mikkelsen. Des temps canon, un niveau au-dessus des autres. Si Malcolm Wilson ne sait pas qui mettre derrière le volant de ses Fiesta en 2021, nous avons quelques noms à lui soumettre.
Neutre :
– Veiby. Des temps plutôt honorables pour une première dans une WRC et dans des conditions très difficiles. Dommage que ça se termine mal. À encourager.
– Rovanpera. Jamais vraiment dans le coup mais jamais vraiment largué non plus. Il a fait le boulot attendait de lui, à savoir rouler sans prendre de risque pour assurer des points en cas de sortie d’un des deux premiers pilotes du team Toyota.
– Lappi. De très bons chronos mais aussi des mauvais choix. Dommage qu’il n’ait pas eu la fougue de mettre les pneus neige le samedi. Il aurait pu frapper un grand coup et marquer les esprits.
Les déceptions :
– Neuville. Il a fait du Neuville. C’est une épreuve où il n’y avait rien d’autre à faire hormis d’attendre que les autres fassent une erreur. Surconduire et envoyer comme un sauvage au milieu des blocs de béton n’avait aucune utilité. Il devient coutumier du fait. Peut-être qu’il devrait militer auprès de la FIA pour qu’il n’y ait d’épreuves de type super spéciale.
– Evans. Même si c’est difficile de le blâmer, on voit qu’il a encore à apprendre. Il n’avait pas à prendre autant de risques pour être titré. Nous sommes très déçus pour lui.
– Suninen. Même si son retrait est dû à la casse de son moteur, il ne semble pas capable de jouer devant. Après 3 saisons en WRC, il semble qu’il n’ait plus de marge de progression.
– Greensmith. Que dire… Il a le niveau d’un Matthew Wilson et fait bien plus d’erreurs et de petits bois.
– Katsuta. Une sortie idiote dès les premiers kilomètres, et des temps moyens par la suite. Sa performance est redorée par sa victoire dans la Power Stage, mais ce n’est pas suffisant. Il devra franchir un step en 2021 pour pouvoir espérer continuer en WRC.
– La gestion de l’état des routes par les teams. Où sont les ouvreurs météo ?
Et vous, que retenez-vous de ce Rally Monza et du 7ème titre de Seb Ogier ? Vous pouvez réagir ci-dessous ou sur spirit-of-rally.com.
