Rendez-vous au premier trimestre 2020. Nous étions encore insouciants et motivés. Le WRC, comme à son habitude, ouvre le grand bal sur un tracé archi sec (rare pour être souligné) au Monte Carlo, suivi par un Sweden Rally sans neige (encore plus rare!). Déjà là, on aurait pu remarqué que l’année serait très particulière. La Championnat de France, lui, entame sa tournée hexagonale au Touquet, où les bons marins ont su traverser les profondes flaques. Jusque là tout va bien, le Nord et la pluie vont de pair. (Bises à mes amis nordistes!) Puis il y a nous, petits amateurs que nous sommes, qui disputons la Coupe de France, ou qui roulons pour notre pur plaisir.
Pour ma part, licence en poche, je suis ravi de retrouver mon baquet droite. Nous choisissons 4 week-end. Le premier, les Roches Brunes, petit régional autour de Roquebrune sur Argens (Var). Reprise de repères, de sensations. Une autre épreuve de faite (en spectateur), puis c’est le glas.
Une période de confinement qui coupe tout le monde dans son élan. Des épreuves repoussées, remplacées, ou tout simplement supprimées. Puis c’est la reprise, timide.
Aujourd’hui, alors que les organisateurs se battent bec et ongles pour faire vivre leur épreuve, et donc notre sport, les annulations s’enchaînent. Alors je me questionne. Si la finale de Coupe de France ne peut avoir lieu, comment en sortir un vainqueur? Si le Var n’a pas lieu (ce qui malheureusement risque fort d’être le cas), le Championnat de France est-il crédible avec seulement deux manches effectuées ?
Une année difficile à tout point de vue. Je pense en particulier aux passionnés (dont je fais parti) qui piochent dans leurs économies pour rouler le dimanche, qui prennent du temps pour démarcher des partenaires et autres sponsors, qui se sont offert une licence pour ne participer qu’à une ou deux épreuves.
On va croisé les doigts, serré les fesses, et prié pour que l’année prochaine, nous puissions tous rouler, faire tomber les chronos, et surtout, nous amuser!
